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Bottes-jambières de femme (avalluliik)

Il existait plusieurs types de bottes féminines, chacun étant adapté à un stade de la vie des femmes. Les bottes-jambières étaient portées par les femmes qui avaient des enfants, et portaient également l’amauti, la parka féminine à grande poche dorsale adaptée à la maternité.

Ces bottes-jambières étaient un assemblage de bottes cousues à des jambières bouffantes, conçues pour les longs voyages hivernaux. Les protubérances sur les côtés des mollets (avalluq) étaient utilisées comme des poches ou comme un sac. Les femmes pouvaient par exemple y mettre leurs mitaines à la fois pour ne pas les perdre et pour les garder au chaud. Le poil sous la semelle des bottes les rendait plus résistantes.

Il y a longtemps que ce genre de bottes-jambières n’est plus ni porté ni confectionné. De nos jours, les femmes portent plutôt des pantalons de neige en matières synthétiques modernes, dotés de poches intégrées au niveau des hanches, qu’elles cousent souvent elles-mêmes.

Galerie photos

Deux bottes-jambières en fourrure, positionnées debout l’une à côté de l’autre. Les bottes sont surmontées de jambières bouffantes, avec des poches latérales arrondies au niveau des mollets. Les bottes sont en cuir beige et les jambières sont en fourrure brune avec des motifs en fourrure blanche.

Bottes-jambières de femme (avalluliik)

Vue rapprochée d’une botte allongée sur le côté, mettant en évidence la semelle en fourrure brun clair.

Semelle de la botte-jambière

Capsule vidéo

Écoutez Deborah Qaunaq parler de ce vêtement

Deborah Qaunaq: Voilà, c'est moi, Uirngut Qaunnaq Deborah, Deborah Qaunnaq

Je souhaite m'exprimer sur cela. Les gens se demandent

ce que c'est [Deborah pointe une protubérance sur le coté d'une botte], ou pourquoi c'est comme cela ? On s'en servait pour

aller sur le territoire en hiver, pour voyager.

Lorsque l'on portait un enfant sur le devant, on l'utilisait pour mettre les mitaines,

ou tout ce qui avait de la valeur lors des déplacements

en traineaux à chiens. On s'en servait comme sac, qu'on appelle un Avalluq [en inuktitut].

C'était très utile à l'époque, et maintenant

nous nous demandons pourquoi c’était ainsi. Qu'est-ce que c'est ?

C'est un sac. Pour les mitaines en fourrure. Si vous teniez un enfant sur le devant

pendant que vous voyagiez en hiver, ce sac servait à ranger les mitaines ou tout ce qui avait de la valeur,

les allumettes ou tout ce qui devait être gardé propre pendant le voyage, cela servait de sac.

Avalluq, c'est ce qu'on appelle un avalluq. À l'époque, c'était un indispensable

pour nos ancêtres, nos grands ancêtres, c'était pour les adultes,

pas pour les enfants, pour les adultes avec des enfants. C'était très utile.

Avalluq. Ils pouvaient aussi l'avoir comme ça [Deborah trace une ligne droite le long de la botte, sans poche],

comme des pantalons. Des pantalons allant jusqu'à ce niveau [Deborah désigne sa hanche] puis attachés à un autre pantalon.

Il manque une pièce ici [Deborah désigne le haut des bottes-jambières], il n'y a pas de ficelle pour l'attacher,

elle est manquante. Il devrait y avoir une ficelle jusqu'à l'endroit où elle doit être attachée.

Il s'agit d'un avalluq, un sac pour les mitaines, utilisé à l'époque.

Aujourd'hui, il n'est plus du tout utilisé. Seulement à l'époque

de nos ancêtres, il était très utile.

Lorsqu'on voyageait avec un enfant, il était destiné aux femmes. Lorsqu'elles parcouraient le territoire,

les femmes l'utilisaient avec leur enfant en bas âge pendant l'hiver.

J'en ai parlé un peu. Pourquoi est-ce que c'était fait comme ça ?

C'était pour y ranger les mitaines. Lorsqu'elle portait une parka en peau de caribou et qu'elle transportait un enfant,

quand elle allait placer l'enfant sur le devant,

elle y déposait ses mitaines puis plaçait l'enfant devant.

Je ne l'ai jamais utilisé moi-même, je suis trop jeune [rire].

Je ne l'ai jamais utilisé. Mais il devrait y avoir un amauti [en inuktitut]... C'est pour les femmes,

il me semble qu'un amauti devrait aller avec. Merci

de nous permettre d'en savoir plus. À l'époque, les peaux de caribou étaient les plus chaudes

pour être portées comme vêtements. Il fallait les assouplir.

Les vêtements étaient principalement faits de cela.

Au début du printemps, il n'y avait pas de peaux minces de jeunes,

ces peaux minces constituaient les vêtements d'intérieur,

qaliruaq [en inuktitut]. On les appelle qaliruaq. Ma mère avait l'habitude d'en avoir.

Les peaux minces des jeunes étaient pour le début du printemps, pas pour l'hiver,

les peaux minces des jeunes, aussi minces que celle-ci étaient utilisées pour les vêtements à l'époque.

Elles sont très pratiques, légères, coupe-vent et chaudes.

Il n'y a plus rien de tout cela, on ne les utilise plus du tout.