Deborah Qaunaq: Voilà, c'est moi, Uirngut Qaunnaq Deborah, Deborah Qaunnaq
Je souhaite m'exprimer sur cela. Les gens se demandent
ce que c'est [Deborah pointe une protubérance sur le coté d'une botte], ou pourquoi c'est comme cela ? On s'en servait pour
aller sur le territoire en hiver, pour voyager.
Lorsque l'on portait un enfant sur le devant, on l'utilisait pour mettre les mitaines,
ou tout ce qui avait de la valeur lors des déplacements
en traineaux à chiens. On s'en servait comme sac, qu'on appelle un Avalluq [en inuktitut].
C'était très utile à l'époque, et maintenant
nous nous demandons pourquoi c’était ainsi. Qu'est-ce que c'est ?
C'est un sac. Pour les mitaines en fourrure. Si vous teniez un enfant sur le devant
pendant que vous voyagiez en hiver, ce sac servait à ranger les mitaines ou tout ce qui avait de la valeur,
les allumettes ou tout ce qui devait être gardé propre pendant le voyage, cela servait de sac.
Avalluq, c'est ce qu'on appelle un avalluq. À l'époque, c'était un indispensable
pour nos ancêtres, nos grands ancêtres, c'était pour les adultes,
pas pour les enfants, pour les adultes avec des enfants. C'était très utile.
Avalluq. Ils pouvaient aussi l'avoir comme ça [Deborah trace une ligne droite le long de la botte, sans poche],
comme des pantalons. Des pantalons allant jusqu'à ce niveau [Deborah désigne sa hanche] puis attachés à un autre pantalon.
Il manque une pièce ici [Deborah désigne le haut des bottes-jambières], il n'y a pas de ficelle pour l'attacher,
elle est manquante. Il devrait y avoir une ficelle jusqu'à l'endroit où elle doit être attachée.
Il s'agit d'un avalluq, un sac pour les mitaines, utilisé à l'époque.
Aujourd'hui, il n'est plus du tout utilisé. Seulement à l'époque
de nos ancêtres, il était très utile.
Lorsqu'on voyageait avec un enfant, il était destiné aux femmes. Lorsqu'elles parcouraient le territoire,
les femmes l'utilisaient avec leur enfant en bas âge pendant l'hiver.
J'en ai parlé un peu. Pourquoi est-ce que c'était fait comme ça ?
C'était pour y ranger les mitaines. Lorsqu'elle portait une parka en peau de caribou et qu'elle transportait un enfant,
quand elle allait placer l'enfant sur le devant,
elle y déposait ses mitaines puis plaçait l'enfant devant.
Je ne l'ai jamais utilisé moi-même, je suis trop jeune [rire].
Je ne l'ai jamais utilisé. Mais il devrait y avoir un amauti [en inuktitut]... C'est pour les femmes,
il me semble qu'un amauti devrait aller avec. Merci
de nous permettre d'en savoir plus. À l'époque, les peaux de caribou étaient les plus chaudes
pour être portées comme vêtements. Il fallait les assouplir.
Les vêtements étaient principalement faits de cela.
Au début du printemps, il n'y avait pas de peaux minces de jeunes,
ces peaux minces constituaient les vêtements d'intérieur,
qaliruaq [en inuktitut]. On les appelle qaliruaq. Ma mère avait l'habitude d'en avoir.
Les peaux minces des jeunes étaient pour le début du printemps, pas pour l'hiver,
les peaux minces des jeunes, aussi minces que celle-ci étaient utilisées pour les vêtements à l'époque.
Elles sont très pratiques, légères, coupe-vent et chaudes.
Il n'y a plus rien de tout cela, on ne les utilise plus du tout.