Balles de jeu pour ajuktaq

Provenant de la hanche (tête de fémur) d’un caribou, ces os étaient utilisés comme balles dans un jeu nommé ajuktaq. Les balles pouvaient également être faites de cartilage costal de morse. Ce jeu était principalement pratiqué par les garçons, mais les filles et les adultes pouvaient également y participer à l’occasion.

Lors d’une partie d’ajuktaq, deux équipes s’affrontaient : les personnes nées en hiver, appelées aqiggiq (lagopèdes), et les personnes nées en été, appelées aggiarjuit (canards hareldes). Chaque joueur était muni d’un fouet court, fabriqué en peau de morse rigide, qu’il devait tenir à une main et utiliser pour propulser une balle. Les aggiarjuit devaient envoyer la balle vers l’eau ou la banquise, tandis que les aqiggiq visaient plutôt l’intérieur des terres.

Le jeu d’ajuktaq n’est plus couramment pratiqué, mais selon quelques témoignages, des parties ont été organisées il y a quelques années, lors desquelles des balles de golf et des bâtons de hockey remplaçaient l’équipement traditionnel. Le sport d’équipe le plus populaire aujourd’hui chez les jeunes demeure le hockey, activité qui peut ressembler, selon certains aînés, au jeu d’ajuktaq en plusieurs points.

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Quatre petits os sphériques disposés en ligne. Les os polis présentent une couleur brun doré et une texture légèrement rugueuse.

Balles de jeu pour ajuktaq

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Écoutez Deborah Qaunaq parler de ce jeu

Deborah Qaunaq: Il s'agit d'os provenant de cette partie du caribou [Deborah désigne sa hanche droite], mon frère Qaunnaq

avait ces objets qui étaient utilisés dans le cadre d'un jeu.

Avec une lanière en peau de morse qui s'amincit vers une extrémité dotée d'une pointe, et qui a une poignée,

mon frère Qaunnaq s’en servait comme d’un fouet, fabriqué pour lui par notre père.

Les aqiggit [en inuktitut], ceux qui naissent pendant l’hiver, cherchent à atteindre le territoire.

Ceux qui naissent en été, aggiarjuit [en inuktitut] cherchent à atteindre la banquise.

Ils avaient l'habitude de jouer pour essayer de se vaincre l'un l'autre.

Ils fouettaient cette petite chose [Deborah désigne l'un de ces petits os ronds] qui s'envolait

ils couraient pour essayer de l'atteindre en premier.

Lorsqu'ils réussissaient à l'amener sur la glace ou sur la terre, ils gagnaient.

Cela me rappelle le hockey.

À l'époque, quand nous étions plus jeunes, ils jouaient à toutes sortes de jeux.

C'est l'un d'entre eux, c'était utilisé pour jouer. Mon frère

Qaunnaq les avait toujours, c'est pourquoi je les connais.

Autres objets à découvrir

Vertèbre de caribou montrant plusieurs orifices, reliée à un bâton fin par une corde tressée. La vertèbre repose sur le côté avec le bâton posé à proximité.

Bilboquet (ajagaq)

Deux jeux de force, en forme de H majuscule, composés chacun de deux poignées cylindriques, attachées par une large bande en cuir.

Jeux de force (arsaaraak)