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Jeux de force (arsaaraak)

Ces deux jeux de force sont constitués de deux poignées en andouiller de caribou, reliées par une courroie en cuir de phoque barbu.

Pour jouer, les adversaires s’assoient au sol face à face et saisissent chacun une poignée, généralement de la main droite. Une jambe est fléchie, l’autre tendue et accotée contre le genou de l’autre joueur. L’un des joueurs est penché vers l’arrière, appuyé sur son coude, tandis que l’autre reste redressé. Chaque joueur tente d’attirer son adversaire vers lui. Ce jeu, appelé arsaaraak, renvoie à l’idée de « tirer avec force ». Principalement pratiqué par des hommes, surtout le soir ou lorsque le temps était trop mauvais pour chasser, ce jeu permettait de mesurer sa force.

De nos jours, ce jeu est encore pratiqué, surtout durant les jeux de Noël, de grands rassemblements ou de compétitions. Les poignées sont dorénavant faites en bois et sont reliées par une corde.

Galerie photos

Deux jeux de force, en forme de H majuscule, composés chacun de deux poignées cylindriques, attachées par une large bande en cuir.

Jeux de force (arsaaraak)

Capsule vidéo

Natalino Piugattuk: C'est un jeu, vous êtes dans un igloo et vous tirez très fort dessus.

Si l'igloo est de petite taille, pendant que vous tirez,

cela peut se casser et pénétrer sur le côté de l'igloo.

Le but est de déterminer qui est le plus fort.

S'il ne se casse pas ici, il peut se briser là,

être projeté et passer à travers la paroi de l'igloo.

Tout ce que je peux dire, c'est qu'il s'agissait d'un jeu.

On l'utilisait aussi pendant le qaggiq [en inuktitut]. Il y avait une véritable compétition pendant le qaggiq.

Deborah Qaunaq : Dans le grand qaggiq ? Natalino Piugattuk : Oui, dans le qaggiq. Il y avait des danses au tambour

et d'autres choses du genre. Lorsque deux hommes s'embrassaient l'un l'autre,

il devait y avoir un gagnant dans la compétition. Cela se faisait parfois durant le qaggiq.

Si deux hommes s'affrontaient,

il fallait qu'il y ait un vainqueur à la fin, c'est pourquoi ils essayaient de toutes leurs forces.

Capsule audio

Leah Panimerak: C’est une poignée de traction, aqsaaraq [en inuktitut]. On l'appelle aqsaaraq. C'était utilisé

lorsque les gens ne pouvaient pas aller à la chasse ou le soir.

Pour voir qui est le plus fort, ils tiraient dessus des deux côtés.

C'est encore utilisé aujourd'hui et sera probablement toujours utilisé,

surtout par les hommes. C'est notamment utilisée pendant les Jeux d'hiver de l'Arctique.

C'est donc encore utilisée aujourd'hui et le sera encore à l'avenir.