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Ensemble de couture

L’ensemble comprend plusieurs outils utilisés par les femmes pour la couture, notamment une trousse en peau de guillemot marmette dans laquelle on rangeait le matériel, un couteau en demi-lune (uuktuut), un grattoir (qaluuti), un dé à coudre (tikiq), deux protège-doigts et du fil de tendons de caribou tressés (nuki).

Le couteau

Le couteau féminin semi-lunaire, généralement nommé ulu, a plusieurs utilités. Celui de cet ensemble, de petite taille et appelé uuktuut, sert particulièrement à la coupe de patrons dans la peau de phoque, notamment de phoque barbu. Cette peau étant particulièrement difficile à travailler, la lame devait être mince et très affûtée.

Le grattoir

Ce grattoir n’était pas utilisé pour le travail des peaux, mais plutôt pour enlever l’urine des enfants qui s’échappait dans la poche dorsale du manteau de leur mère ou sur une peau lorsque l’enfant était alité.

Les protections pour les doigts de la couturière

Le dé à coudre et les protège-doigts faits en peau de phoque barbu étaient utilisés pour protéger les doigts des couturières lorsqu’elles confectionnaient des vêtements en peau. Le dé était glissé sur un doigt, le plus souvent le pouce, pour éviter qu’elles se piquent et pour qu’elles puissent plus confortablement pousser l’aiguille à travers la peau. Les couturières enfilaient également des protège-doigts ouverts lorsqu’elles devaient serrer les coutures, pour éviter l’irritation. De nos jours, les femmes utilisent principalement des dés à coudre en métal.

Le fil à coudre

Enfin, l’ensemble de couture comprend également une corde tressée dont les fibres proviennent de tendons dorsaux des caribous (nuki). Ce fil pouvait être utilisé pour la couture des vêtements, des tentes et des kayaks. Lorsque tressé, le nuki du caribou servait d’attaches pour différents équipements. Bien que les Inuit utilisent désormais du fil et de la corde achetés en magasin, ils évoquent souvent la solidité, la durabilité et l’imperméabilité du nuki de caribou.

Galerie photos

Vue de plusieurs outils de couture disposés en cercle, comprenant une trousse en peau de guillemot retournée, un couteau en demi-lune avec une lame rouillée, un grattoir en os de forme allongée et incurvée, trois petites pièces en cuir et une corde tressée de couleur beige.

Ensemble de couture

Capsule vidéo

Écoutez Deborah Qaunaq parler de cet ensemble de couture

Deborah Qaunaq: Ça [Deborah désigne un ensemble de petits morceaux sur la table], je les connais très bien. Nos enfants faisaient pipi

sur un rembourrage en peau de caribou, il n’y avait pas de couches à l’époque. [Deborah montre l'objet plat en forme de V] C’est pour recueillir

l’urine, c’est une écope. [Deborah fait le geste de racler avec] Ce n’est pas un grattoir, ça se casse facilement.

Ce n’est pas un grattoir (tasiuktirut), c'est Qaluuti [en inuktitut], une écope. Pas un grattoir, une écope.

S'il y a du liquide sur la peau... Si elle est mouillée, c'est utilisé pour enlever le liquide.

Qaluuti, une écope. Ceci [Deborah prend le petit couteau en demi-lune] servait à découper des patrons, pas à manger.

On ne l'utilisait pas pour manger, mais pour découper des patrons. En travaillant les peaux de phoque ou

ou en fabriquant des mitaines, on l'utilisait pour couper, pour découper des patrons. Il n'était pas utilisé pour manger.

Ceci est un tendon de caribou, tressé et utilisé pour la couture .

Ils cousaient des peaux de phoque ensemble pour faire des tentes.

Ceux là [Deborah prend les deux protège-doigts] sont utilisés pour la protection. Pour éviter que la peau ne devienne à vif [Deborah montre ses doigts].

Ceci pour l'auriculaire, ceci pour l'annulaire. Ils cousaient en utilisant le tendon.

Lorsque vous cousez, vous pouvez avoir mal... La peau peut commencer à être à vif.

Ils utilisaient ceci pour la protéger. Ils étaient nécessaires pour éviter que la peau ne devienne à vif

à force de tirer sur les aiguilles. Ceci est un dé à coudre, Tikiq [en inuktitut], avant l'arrivée des dés à coudre en métal.

Il s'agit d'un phoque barbu, d'une peau de phoque barbu. Un dé à coudre, ça c'est un fil,

et ça [Deborah prend un protège-doigt puis l'autre] c'est une protection. Pour éviter que la peau ne devienne à vif, ça c’est pour l'auriculaire et ceci pour celui-là.

Beaucoup de peaux, pour faire des tentes ou des couvertures pour la maison de terre,

ils utilisaient des peaux à l'époque, avant qu'il n'y ait des matériaux en magasin.

Au début du printemps, lorsque les phoques se prélassent sur la glace,

ils commencent à les chasser pour leur peau pour fabriquer des tentes. Elles sont préparées et séchées

au printemps et en été, pour être utilisées ensuite. Les peaux serviront à couvrir les maisons de terre en hiver.

Ces objets étaient utilisés pour coudre de nombreuses peaux.

Ce sont des tendons tressés, j'ai vu ma grand-mère Ilupaalik [en inuktitut]

les tresser pour coudre avec, pour faire une couverture pour la maison de terre faite de peaux. Je la voyais tresser.

Cela provient aussi de la patte ou du tendon de la longe du caribou.

Des tendons de caribou étaient utilisés comme fils.

Ceci [Deborah désigne le petit couteau en demi-lune] est un uuktuut [en inuktitut], un ulu pour découper des patrons. Voici [Deborah reprend l'objet en V] un qaluuti, une écope. Si la peau de caribou, peut-être une literie,

est mouillée, elle est utilisée pour écoper le liquide. Une écope, pas un grattoir, Qaluuti, une écope.

Capsule vidéo

Écoutez Deborah Qaunaq parler de cet ensemble de couture

Deborah Qaunaq: Ça [Deborah désigne un ensemble de petits morceaux sur la table], je les connais très bien. Nos enfants faisaient pipi

sur un rembourrage en peau de caribou, il n’y avait pas de couches à l’époque. [Deborah montre l'objet plat en forme de V] C’est pour recueillir

l’urine, c’est une écope. [Deborah fait le geste de racler avec] Ce n’est pas un grattoir, ça se casse facilement.

Ce n’est pas un grattoir (tasiuktirut), c'est Qaluuti [en inuktitut], une écope. Pas un grattoir, une écope.

S'il y a du liquide sur la peau... Si elle est mouillée, c'est utilisé pour enlever le liquide.

Qaluuti, une écope. Ceci [Deborah prend le petit couteau en demi-lune] servait à découper des patrons, pas à manger.

On ne l'utilisait pas pour manger, mais pour découper des patrons. En travaillant les peaux de phoque ou

ou en fabriquant des mitaines, on l'utilisait pour couper, pour découper des patrons. Il n'était pas utilisé pour manger.

Ceci est un tendon de caribou, tressé et utilisé pour la couture .

Ils cousaient des peaux de phoque ensemble pour faire des tentes.

Ceux là [Deborah prend les deux protège-doigts] sont utilisés pour la protection. Pour éviter que la peau ne devienne à vif [Deborah montre ses doigts].

Ceci pour l'auriculaire, ceci pour l'annulaire. Ils cousaient en utilisant le tendon.

Lorsque vous cousez, vous pouvez avoir mal... La peau peut commencer à être à vif.

Ils utilisaient ceci pour la protéger. Ils étaient nécessaires pour éviter que la peau ne devienne à vif

à force de tirer sur les aiguilles. Ceci est un dé à coudre, Tikiq [en inuktitut], avant l'arrivée des dés à coudre en métal.

Il s'agit d'un phoque barbu, d'une peau de phoque barbu. Un dé à coudre, ça c'est un fil,

et ça [Deborah prend un protège-doigt puis l'autre] c'est une protection. Pour éviter que la peau ne devienne à vif, ça c’est pour l'auriculaire et ceci pour celui-là.

Beaucoup de peaux, pour faire des tentes ou des couvertures pour la maison de terre,

ils utilisaient des peaux à l'époque, avant qu'il n'y ait des matériaux en magasin.

Au début du printemps, lorsque les phoques se prélassent sur la glace,

ils commencent à les chasser pour leur peau pour fabriquer des tentes. Elles sont préparées et séchées

au printemps et en été, pour être utilisées ensuite. Les peaux serviront à couvrir les maisons de terre en hiver.

Ces objets étaient utilisés pour coudre de nombreuses peaux.

Ce sont des tendons tressés, j'ai vu ma grand-mère Ilupaalik [en inuktitut]

les tresser pour coudre avec, pour faire une couverture pour la maison de terre faite de peaux. Je la voyais tresser.

Cela provient aussi de la patte ou du tendon de la longe du caribou.

Des tendons de caribou étaient utilisés comme fils.

Ceci [Deborah désigne le petit couteau en demi-lune] est un uuktuut [en inuktitut], un ulu pour découper des patrons. Voici [Deborah reprend l'objet en V] un qaluuti, une écope. Si la peau de caribou, peut-être une literie,

est mouillée, elle est utilisée pour écoper le liquide. Une écope, pas un grattoir, Qaluuti, une écope.