Ensemble de couture
L’ensemble comprend plusieurs outils utilisés par les femmes pour la couture, notamment une trousse en peau de guillemot marmette dans laquelle on rangeait le matériel, un couteau en demi-lune (uuktuut), un grattoir (qaluuti), un dé à coudre (tikiq), deux protège-doigts et du fil de tendons de caribou tressés (nuki).
Le couteau
Le couteau féminin semi-lunaire, généralement nommé ulu, a plusieurs utilités. Celui de cet ensemble, de petite taille et appelé uuktuut, sert particulièrement à la coupe de patrons dans la peau de phoque, notamment de phoque barbu. Cette peau étant particulièrement difficile à travailler, la lame devait être mince et très affûtée.
Le grattoir
Ce grattoir n’était pas utilisé pour le travail des peaux, mais plutôt pour enlever l’urine des enfants qui s’échappait dans la poche dorsale du manteau de leur mère ou sur une peau lorsque l’enfant était alité.
Les protections pour les doigts de la couturière
Le dé à coudre et les protège-doigts faits en peau de phoque barbu étaient utilisés pour protéger les doigts des couturières lorsqu’elles confectionnaient des vêtements en peau. Le dé était glissé sur un doigt, le plus souvent le pouce, pour éviter qu’elles se piquent et pour qu’elles puissent plus confortablement pousser l’aiguille à travers la peau. Les couturières enfilaient également des protège-doigts ouverts lorsqu’elles devaient serrer les coutures, pour éviter l’irritation. De nos jours, les femmes utilisent principalement des dés à coudre en métal.
Le fil à coudre
Enfin, l’ensemble de couture comprend également une corde tressée dont les fibres proviennent de tendons dorsaux des caribous (nuki). Ce fil pouvait être utilisé pour la couture des vêtements, des tentes et des kayaks. Lorsque tressé, le nuki du caribou servait d’attaches pour différents équipements. Bien que les Inuit utilisent désormais du fil et de la corde achetés en magasin, ils évoquent souvent la solidité, la durabilité et l’imperméabilité du nuki de caribou.