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Lampes à huile (qulliq et alliq)

La lampe à huile, appelée qulliq, était indispensable à la vie quotidienne des Inuit. Elle était fabriquée par les hommes, mais son entretien et son utilisation dépendaient des femmes.

Généralement confectionnées en stéatite, ces lampes en forme de demi-lune pouvaient être de diverses tailles. Les plus grandes étaient utilisées pour chauffer les habitations, éclairer, cuire la nourriture, sécher la viande et les vêtements. Les plus petites, nommées alliq, servaient plutôt à éclairer l’entrée ou le sol des habitations et étaient transportées lors de déplacements ou de voyages de chasse sur le territoire. Le petit alliq était aussi utilisé par les chasseurs qui le portaient dans leur parka de caribou pour se tenir au chaud, alors qu’ils attendaient pendant de longues heures, immobiles, au-dessus du trou de respiration du phoque (aglu).

Comme combustible, on versait de l’huile extraite de la graisse de divers mammifères marins dans le creux de la lampe à huile. Une mèche de coton arctique était disposée au bord du qulliq et baignait dans l’huile de la lampe. On allumait ensuite cette mèche qui donnait une longue rampe de flamme. Les femmes entretenaient cette flamme en utilisant un tisonnier (taqqut). Les chasseurs qui se réchauffaient grâce à l’alliq placé dans leur parka utilisaient un tisonnier plus petit.

Encore présent aujourd’hui, le qulliq sert surtout à éclairer et à chauffer les chalets situés sur le territoire, ainsi que les maisons dans la communauté en cas de panne de courant, lors de voyages de chasse et de cérémonies diverses. Il peut être fabriqué à partir de poêles à frire en aluminium, découpées pour imiter la forme des lampes à huile traditionnelles. Le combustible utilisé est l’huile alimentaire, offerte en magasin. De nos jours, les chasseurs n’utilisent plus de petit alliq lors de la chasse à l’aglu. Leur temps d’attente a réduit du fait de techniques de chasse différentes et plus efficaces.

Galerie photos

Lampe à l’huile en roche grise et lisse de forme demi-circulaire avec un creux central. La surface de la lampe montre des égratignures.

Lampe à huile (qulliq)

Lampe à l’huile en roche noircie de forme demi-circulaire, mais irrégulière, avec un creux central. La surface de la lampe montre des traces d’usure et des aspérités.

Lampe à huile (alliq)

Capsule audio

Écoutez Leah Panimerak, Elizabeth Kappianaq et Deborah Qaunaq parler de ces lampes

Deborah Qaunaq: C'est moi, je peux commencer.

Je connais ceci. Un Qulliq [en inuktitut], une lampe juste pour la lumière.

Il ne servait qu'à apporter plus de lumière. Ceci est un taqqut [en inuktitut], il sert à l'allumer.

Celui-ci est un alliq [en inuktitut], celui du bas. Le qulliq près de la literie, donc le qulliq et l’alliq.

Le porche était très sombre, c'est pourquoi il était utilisée pour l'éclairer.

il sert uniquement à l'éclairage et non à la cuisine.

il s’utilise avec de la graisse de phoque, de baleine ou de morse pour l'huile,

et du coton arctique comme mèche pour l'allumer. C'est utilisé pour éclairer le sol ou le porche.

Les grands qulliqs servaient à cuisiner et à se réchauffer,

mais aussi pour le séchage. Celui-là n'était pas prévu pour cela, il était juste utilisé pour plus de lumière.

Les brindilles des plantes en croissance étaient également utilisées comme taqqut.

Le coton arctique, [en inuktitut] suputi, est utilisé comme mèche.

Il existe des matériaux provenant du territoire pour les qulliqs qui sont tendres,

pas seulement la stéatite (pierre à savon).

Notre territoire, partout où il n'y a pas de flore,

il existe des ressources, des matériaux qui peuvent être utiles pour fabriquer des choses, comme

le qulliq. Les pierres plus tendres étaient recherchées par nos ancêtres.

Nous avons un qulliq de ma mère, ma défunte mère,

en pierre à savon. C'était un élément essentiel.

Nous utilisons maintenant des poêles à frire les œufs comme qulliqs [rire].

Je les fabrique et je dis que si un homme blanc le découvrait

peut-être que quelqu'un fabriquerait des qulliqs ? J'utilise toujours le qulliq.

Qulliq, j'ai grandi en le connaissant, il ne coûte rien

et peut réchauffer les choses. Je pense cela parce que c'est mon expérience,

Je l'utilise toujours. J'aime les qulliqs, dans mon chalet.

J'ai un qulliq, je l'utilise toujours, parce que j'ai grandi en le connaissant et que j'ai survécu grâce à lui.

Capsule audio

Écoutez Leah Panimerak, Elizabeth Kappianaq et Deborah Qaunaq parler de ces lampes

Elizabeth Kappianaq: C'est un qulliq [en inuktitut]. La lampe à huile était utilisée tout l'hiver et tout l'été.

Elle était utilisée pour le chauffage et pour la cuisine, et les graisses de divers mammifères marins

étaient utilisées pour l'huile. Elle est encore utilisée aujourd'hui,

mais plus très souvent.

Ces lampes existent en différentes tailles. Les plus grandes sont utilisées dans un igloo

ou une habitation plus grande. Les plus petites lampes

sont utilisées lors des déplacements.

Les plus grosses restent au même endroit et servent à se garder au chaud.

Les qulliqs sont toujours fournis aux chasseurs

comme solution de secours. Si ils n'ont plus d'essence

pour leur lanterne ou leur réchaud Coleman, ils s'en servent comme solution de secours

quand ils sont sur le territoire.