Lampes à huile (qulliq et alliq)
La lampe à huile, appelée qulliq, était indispensable à la vie quotidienne des Inuit. Elle était fabriquée par les hommes, mais son entretien et son utilisation dépendaient des femmes.
Généralement confectionnées en stéatite, ces lampes en forme de demi-lune pouvaient être de diverses tailles. Les plus grandes étaient utilisées pour chauffer les habitations, éclairer, cuire la nourriture, sécher la viande et les vêtements. Les plus petites, nommées alliq, servaient plutôt à éclairer l’entrée ou le sol des habitations et étaient transportées lors de déplacements ou de voyages de chasse sur le territoire. Le petit alliq était aussi utilisé par les chasseurs qui le portaient dans leur parka de caribou pour se tenir au chaud, alors qu’ils attendaient pendant de longues heures, immobiles, au-dessus du trou de respiration du phoque (aglu).
Comme combustible, on versait de l’huile extraite de la graisse de divers mammifères marins dans le creux de la lampe à huile. Une mèche de coton arctique était disposée au bord du qulliq et baignait dans l’huile de la lampe. On allumait ensuite cette mèche qui donnait une longue rampe de flamme. Les femmes entretenaient cette flamme en utilisant un tisonnier (taqqut). Les chasseurs qui se réchauffaient grâce à l’alliq placé dans leur parka utilisaient un tisonnier plus petit.
Encore présent aujourd’hui, le qulliq sert surtout à éclairer et à chauffer les chalets situés sur le territoire, ainsi que les maisons dans la communauté en cas de panne de courant, lors de voyages de chasse et de cérémonies diverses. Il peut être fabriqué à partir de poêles à frire en aluminium, découpées pour imiter la forme des lampes à huile traditionnelles. Le combustible utilisé est l’huile alimentaire, offerte en magasin. De nos jours, les chasseurs n’utilisent plus de petit alliq lors de la chasse à l’aglu. Leur temps d’attente a réduit du fait de techniques de chasse différentes et plus efficaces.