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Ensemble de foret à arc

L’ensemble se compose d’un arc pour foret (pitirsiraq) en andouiller de caribou, dont la corde est manquante, de deux forets (niurtut) à manche en bois et pointe en métal et de deux petits os de caribou.

Précieux pour les Inuit, le foret à arc était un outil polyvalent, utilisé pour perforer des matières solides comme le bois, le cuir, les os, les fanons de baleine et la stéatite. Il permettait de créer des trous destinés à l’assemblage d’objets grâce à des liens ou à des rivets. Selon certains témoignages, cet outil pouvait également être utilisé pour générer de la friction et ainsi allumer un feu.

Traditionnellement, une côte de caribou ou d’ours polaire, plus rarement, était utilisée pour fabriquer l’arc, sur lequel une corde, généralement faite en tendons de caribou tressés, était fixée. Cette corde devait être plutôt lâche pour être enroulée autour d’un foret, souvent un bâton en bois avec une pointe en roche ou en métal. L’utilisateur tenait une jointure de caribou, pièce appelée kingmiaq, en bouche, fixait l’extrémité du foret dans la partie creuse de l’os, et faisait des mouvements latéraux de va-et-vient avec l’arc pour percer le matériau choisi à l’aide de la pointe.

De nos jours, les perceuses électriques ont remplacé ce genre d’outils.

Galerie photos

Un arc pour foret en matière osseuse blanche avec deux forets à manche en bois munis de pointes métalliques et des osselets jaunis, vus de dessus. L’arc présente une forme légèrement incurvée et des encoches aux deux extrémités pour y maintenir une corde, manquante ici, et comporte trois petits trous alignés.

Ensemble de foret à arc

Capsule vidéo

Écoutez Deborah Qaunaq parler de cet outil

Deborah Qaunaq: Me revoilà, je m'appelle Uirngut [en inuktitut]. Cet

équipement [Deborah désigne un ensemble de petits morceaux sur une table] était utile à l'époque. Il était très important

avant qu'ils n'aient des outils (modernes). C'est [Deborah prend l'un des petits os] une jointure de caribou, une jointure

des pattes arrière, puisqu'ils n'avaient rien d'autre,

ils utilisaient des os. Cela se met comme ça [Deborah insère le bout du manche du foret dans une zone incurvée du petit os],

il faut mordre cette partie [Deborah met l'os proche de sa bouche]. Il faut mettre cette partie dans la bouche et mordre. Ils utilisaient de l'os d’ours polaire

et de l'andouiller de caribou pour faire des trous [Deborah prend l'arc a foret et le déplace latéralement sous la mèche du foret].

Pas comme ça, de cette façon. Ces éléments étaient très importants.

Ce n'est pas fabriqué, ce n'est pas une personne qui l'a fabriqué, c'est une jointure

une jointure de caribou. C’est bien vrai, ça n’a pas été fabriqué par une personne.

Ça venait comme ça. Les deux sont identiques, c’est de l'os.

Cette partie ne doit idéalement pas heurter cette extrémité, elle pivote plutôt [Deborah montre la partie incurvée du petit os puis le bout du manche du foret].

Ceci, ceci et ceci sont les parties dures. C'est ainsi qu'il

étaient utilisés. La fille de ma grand-mère, celle qu'elle a élevée,

a utilisé ceci pendant qu'elle sculptait, j'en ai été témoin.

Il s'agit d'un outil réel, très utile à l'époque,

ceci est juste un os, il n'a pas été fabriqué.

Il s'agit du talon. Est- ce clair ? Il est mordu. Celui-ci est plus petit [Deborah prend l'autre foret],

il est utilisé pour faire des marques, des petits trous

le plus grand est utilisé pour faire des trous, des trous plus grands.

À l'époque où ils n'avaient pas d'outils (modernes), ils étaient très importants.

C'était un outil. Une perceuse, avec une pièce qu'on mord, pour faire des trous. C'était comme ceci.

Celui-ci est en un andouiller de caribou [Deborah prend l'arc à foret], j'ai connu quelqu'un qui en avait un fait à partir d'une côte d'ours polaire.

Ils en faisaient avec des côtes d’ours polaire.

C'est tout ce que je sais à propos de ceci. Je ne sais rien d'autre.

Ils étaient très importants à l'époque, c'étaient des outils essentiels.

Ils étaient utilisés pour faire des trous sur toutes sortes de choses,

comme des perceuses, et c'étaient les seules perceuses à l'époque.

Il y a le clou [Deborah désigne la mèche du foret], à l'époque il était fait de coquillages, probablement de coquillages

et de petites pierres dures.

C'est tout ce que je sais de tout cela, je ne peux pas m'étendre sur le sujet.

Je n'ai fait que décrire ce qu'ils sont.

Les gens utilisent aujourd'hui des perceuses électriques, ils utilisent les outils de l'homme blanc.