Manteau de chamane
Ce manteau est une réplique de celui que portait le chamane et chasseur d’Igloolik Qingailisaq au début du 20e siècle. D’après plusieurs témoignages, Qingailisaq aurait vécu une expérience transformatrice lors d’une chasse, ce qui l’aurait conduit à se faire confectionner ce manteau de caribou.
En ce qui concerne l’histoire entourant la confection de ce manteau, plusieurs versions existent. Certains rapportent qu’au cours d’une chasse au caribou, Qingailisaq aurait eu une confrontation avec un autre homme l’accusant d’avoir tué son fils. À la suite de cet épisode, un esprit de caribou lui aurait commandé de confectionner le manteau. D’autres témoignages rapportent que Qingailisaq se trouvait sur le sommet d’une montagne lorsqu’un esprit maléfique aurait tenté de le pousser pour le tuer. Un « ange » ou un esprit bienveillant l’aurait sauvé et lui aurait ensuite enjoint de confectionner ce manteau.
Les mains représentées sur le pan avant du manteau symbolisent celles qui auraient poussé le chamane. Le personnage situé au centre du manteau pourrait représenter l’esprit qui l’a aidé, un esprit auxiliaire (tuurngaq), ou encore l’esprit maléfique.
Dans les années 1980, Bernard Saladin d’Anglure l’a fait reproduire en trois exemplaires par Jeanne Arnainuk et sa famille, descendants de Qingailisaq. Les trois répliques sont désormais conservées à l’Université Laval, au Musée canadien de l’histoire et au Musée de Yellowknife.