Pochette de cuir (mingulqrtqutiqarvik)
Cette petite poche conique, confectionnée en peau de phoque annelé demeure un objet dont on ignore l’usage précis.
D’après certains témoignages, la pochette aurait pu servir comme récipient d’onguent ou d’huile et de graisse animale qui servaient à alimenter la lampe à huile. D’autres hypothèses suggèrent qu’elle pourrait être un étui pour protéger la lame d’une tête de harpon, ou encore un dé à coudre pour protéger les doigts d’une couturière. Pour Bernard Saladin d’Anglure, cet objet représentait l’estomac d’un défunt dont un enfant porterait le nom. La pochette était alors remplie de morceaux de viande ayant touché les lèvres du bébé, symbolisant le fait de nourrir l’esprit du mort. Une fois pleine, on la vidait dans une crevasse de la banquise, pensant que les morceaux renaîtraient sous forme de mammifères marins qui, plus tard, s’offriraient en reconnaissant l’enfant devenu chasseur.