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Masques cérémoniels (kinappak)

Ces masques, appelés kinappak, étaient portés par des hommes lors d’un jeu nommé tivajuut. Cette pratique ludique avait lieu dans un grand habitat cérémoniel nommé qaggiq pendant les mois sombres de l’hiver et à l’arrivée du printemps, lorsque revient la lumière.

Au cours de ce jeu, deux personnes déguisées, appelées tivajuuk, entraient dans le qaggiq où se trouvait un groupe de personnes fredonnant une chanson spécifique à l’activité. L’un des tivajuuk portait un costume féminin, tandis que l’autre revêtait un costume masculin. Le costume féminin comprenait un masque orné de tatouages faciaux féminins (tunniit) et un manteau féminin (amauti) dans lequel était placé deux bottes (kamiik) pour simuler un buste de femme. Le costume masculin comportait un masque avec une moustache en fourrure et un amauti dont le rabat avant était attaché pour imiter un phallus surdimensionné.

Selon certains témoignages, les tivajuuk se déplaçaient dans le qaggiq avec un fouet et cherchaient à faire peur et à taquiner les convives. Selon d’autres témoignages, les tivajuuk choisissaient, dans l’iglou, des duos d’hommes et de femmes qui allaient partager la nuit.

De nos jours, ce jeu n’est plus pratiqué.

Galerie photos

Masque en cuir brun, vu de face, avec des ouvertures pour les yeux et des sourcils, une moustache et une barbichette en fourrure. Le masque est orné de motifs de cuir en relief et est muni de cordons en cuir pour l’attacher.

Masque cérémoniel masculin

Masque en fourrure brune, vu de face, orné de fourrure sombre, avec des touffes de fourrure noire et brune de part et d’autre, et des zones plus claires sous le menton et autour des joues. La fourrure forme des lignes distinctes créant une impression de cheveux, de barbe et de moustaches.

Masque cérémoniel masculin

Masque en fourrure, vu de face, avec des sections de fourrure brune, imitant un visage masculin avec des zones de fourrure plus dense au niveau des sourcils et des joues.

Masque cérémoniel masculin

Masque en fourrure blanche, vu de face, avec un contraste marqué entre les sections brunes, simulant des tatouages faciaux. Le nez, les yeux et les sourcils sont accentués par des touffes de fourrure plus sombre.

Masque cérémoniel masculin

Masque en fourrure, vu de face, avec des sections brun plus foncé, simulant des tatouages faciaux. Deux ouvertures sont apparentes au niveau des yeux et une bande de fourrure foncée simule un sourire.

Masque cérémoniel masculin

Capsule vidéo

Écoutez Natalino Piugattuk et Deborah Qaunaq parler de ce jeu cérémoniel

Deborah Qaunaq: Je pense que c'était un jeu, n'est-ce pas ? Tivajuuq [en inuktitut]

Deborah Qaunaq / Natalino Piugattuk: Tivajuuq. Natalino Piugattuk: Tivajuuq, une personne méconnaissable allait voir quelqu'un

et faisait toutes sortes de choses, étant méconnaissable

personne ne savait qui c'était. C'est ce qu'on appelait le tivajuuq.

Roland Taqtu: Était-ce joué partout ? Natalino Piugattuk: Non. La personne qui entrait dans l'igloo

portait un masque. Quand elle entrait et commençait à faire toutes sortes de choses,

sans que personne ne reconnaisse qui elle est, ça commençait à devenir effrayant

parce qu'on ne savait pas qui c'était. Il/elle faisait des choses folles.

Deborah Qaunaq: Dans le qaggiq [en inuktitut]? Natalino Piugattuk : N'importe où. Deborah Qaunaq : Dans le qaggiq, il y a beaucoup de monde

quand il y a des jeux, cela date d'il y a longtemps. Il y a beaucoup de gens,

certains dansent au tambour.

Et quelqu'un portant un masque entre

et va d'une personne à l'autre, “tivajuuq, qu'est-ce qu'il faut lui donner”.

C'était un jeu auquel ils jouaient il y a longtemps.

Il y avait des raisons à ces événements, au printemps,

la chasse devenait plus facile et il y avait 24 heures de lumière du jour,

c'est pourquoi des célébrations avaient lieu. Voilà les raisons.

"Tivajuuq, tivajuuq [chante] qu'est-ce qu'il faut lui donner,

donnez lui de la mèche (en fibre végétale pour la lampe à huile)". Puis ils se mettaient à courir partout [rire].