Masques cérémoniels (kinappak)
Ces masques, appelés kinappak, étaient portés par des hommes lors d’un jeu nommé tivajuut. Cette pratique ludique avait lieu dans un grand habitat cérémoniel nommé qaggiq pendant les mois sombres de l’hiver et à l’arrivée du printemps, lorsque revient la lumière.
Au cours de ce jeu, deux personnes déguisées, appelées tivajuuk, entraient dans le qaggiq où se trouvait un groupe de personnes fredonnant une chanson spécifique à l’activité. L’un des tivajuuk portait un costume féminin, tandis que l’autre revêtait un costume masculin. Le costume féminin comprenait un masque orné de tatouages faciaux féminins (tunniit) et un manteau féminin (amauti) dans lequel était placé deux bottes (kamiik) pour simuler un buste de femme. Le costume masculin comportait un masque avec une moustache en fourrure et un amauti dont le rabat avant était attaché pour imiter un phallus surdimensionné.
Selon certains témoignages, les tivajuuk se déplaçaient dans le qaggiq avec un fouet et cherchaient à faire peur et à taquiner les convives. Selon d’autres témoignages, les tivajuuk choisissaient, dans l’iglou, des duos d’hommes et de femmes qui allaient partager la nuit.
De nos jours, ce jeu n’est plus pratiqué.